1 mai 2014 à 17:38
FICHE ESPECE EN DANGER : LE GRAND REQUIN BLANC
Le grand requin blanc
Carcharodon carcharias
Selon l'UICN, cette espèce est vulnérable (liste rouge des espèces menacées - catégorie VU depuis 1996).
On peut rencontrer ce grand requin dans la majorité des mers et océans, avec une concentration plus importante le long des côtes dans les eaux tempérées. On le rencontre cependant au grand large et de la surface jusqu'à 250 mètres de profondeur. Il évite les eaux douces mais remonte les estuaires et pénètre dans les salines. Des études basées sur des marquages et des balises satellite ont démontré la capacité de ces animaux à couvrir de très grandes distances, reliant par exemple l'Afrique du Sud à l'Australie et l'Asie ou la Californie à Hawai.
Les individus adultes femelles sont les plus grands et peuvent atteindre 6,40 mètres. Elles atteignent la maturité vers 14-16 ans et les mâles vers 10-12 ans. On présume que la longévité peut atteindre 30 ans. Les juvéniles mesurent entre 1,10 et 1,50 mètre à la naissance, qui intervient tous les 2 ou 3 ans après une grossesse de plus d'un an. Les portées sont peu nombreuses car l'espèce pratique le cannibalisme intra-utérin.
L'espèce fait l'objet depuis longtemps d'un statut très particulier dans l'imaginatif collectif humain, l'assimilant à un tueur d'une dangerosité extrême. La chasse fut alors féroce puisque excusée d'avance. Les trophées sont très recherchés. Il n'existe pas de pêche industrielle pérenne de cette espèce car sa concentration est trop faible, mais les prises accidentelles le concernant, quoique relativement rares en comparaison avec d'autres espèces de requins, constituent cependant la raison principale de la réduction de la population. Les pêcheurs ont des positions variées sur cette espèce, soit la détruisant systématiquement car en recherche de ses ailerons par exemple, soit appréciant son rôle dans la limitation des populations de pinnipèdes, grand consommateurs de poissons recherchés par les pêcheries.
Ce requin si puissant possède de nombreuses fragilités : il ne peut survivre que très peu de temps à une sortie de l'eau, il souffre beaucoup de la détérioration de son habitat, un nombre limité de captures sur une zone restreinte peut apparemment déclencher un déséquilibre fatal à la population présente, il ne peut survivre en aquarium dont il est pourtant une attraction recherchée,...
Certains pays protègent cette espèce mais les règlements et les moyens de contrôle semblent insuffisants pour enrayer le déclin des populations.
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