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INITIATION AU NITROX

 

   Difficile à prononcer le mot NITROX ? Essayez donc " Enriched Air Nitrox ", si ça peut mieux vous convenir. Les amoureux de sigles barbares et autres onomatopées techniques de l'époque moderne préféreront simplement EAN. Nitrox est juste la compression des noms anglais des deux gaz qui composent le mélange : NITRogen (ce fameux azote que l'on aime tant) et OXygen (dont on aimerait avoir une bouffée lors des réunions de service hebdomadaires).

 

  Il s'agit donc d'un mélange : le nitrox, c'est juste de l'oxygène et de l'azote en quantité variable. Alors, l'air est un nitrox comme un autre ! Ce fameux air (celui de la campagne) est constitué de 20.97% d'oxygène (O2) et de 79% d'azote (N2), le reste étant ces mystérieux gaz rares que seul le métabolisme de superman est capable d'exploiter utilement (argon, hélium, krypton…). Pour ne pas se compliquer la vie avec des virgules entre les chiffres, on conviendra que l'air est composé de 21% d'oxygène et de 79% d'azote.

  L'air est un nitrox 21. C'est ainsi que l'on nomme les nitrox, en rajoutant à la fin un petit numéro pour dire le pourcentage d'oxygène qu'il contient (on trouvera aussi la notation nitrox 21/79 ou le pourcentage d'azote est aussi figuré). Nitrox 21, EAN 21, tous ça c'est pareil, c'est juste de l'air. Mais qu'est-ce donc qu'un nitrox 32 ? Simplement un mélange contenant 32% d'O2 et donc 68% de N2. Il est donc possible de faire autant de nitrox qu'il y a de chiffres entre 0 et 100, le nitrox 100 étant de l'oxygène pur, le nitrox 0 parfaitement incapable à supporter la vie. Heureusement, le monde de la plongée au nitrox a quelques habitudes.

 

Communément, trois nitrox sont utilisés :

 

Nitrox 32    32% O2    68% N2

Nitrox 36    36% O2    64% N2

Nitrox 40    40% O2    60% N2

 

  Mais toutes les proportions peuvent être trouvées dans la nature. Cependant, des nitrox supérieurs à 40% sont plutôt rares et réservés à des plongeurs équipés, puisqu'ils nécessitent un équipement complet (détendeur, stab…) compatible oxygène (totalement dégraissé).

  Bien que les merveilleux avantages du nitrox aient été succinctement décliné dans le préambule, une liste exhaustive peut aider à convaincre les plus récalcitrants.

 

Les avantages du nitrox sont :

 

  • Réduction des temps de palier et accroissement de la courbe de sécurité.

  • Augmentation de la sécurité par rapport au méchant accident de décompression.

  • Réduction de la consommation du plongeur (env. 10%).

  • Baisse de la fatigue due à la décompression après la plongée.

  • Diminution des effets narcotiques de l'azote (ce qui peut être vu comme un inconvénient par les plongeurs les plus délurés) ce qui permet au plongeur de conserver une meilleure clarté d'esprit en plongée, même à des profondeurs "raisonnables".

  • Meilleur préparation de la plongée. La plongée au nitrox nécessite une planification minimum à laquelle il est indispensable de se tenir, ce que beaucoup de plongeurs oublient avec l'expérience de la plongée à l'air, surtout sous les tropiques.

 

Malheureusement, le monde est imparfait et à ces formidables bienfaits doivent se grever quelques inconvénients.

  • Le plongeur nitrox doit impérativement respecter une profondeur limite ! Cette limite qu'il ne faut pas franchir est due à la toxicité de l'oxygène dont les symptômes et conséquences sont loin d'être rigolos (voir l'hyperoxie).

  • Le coût est un peu plus élevé (env. 20% par rapport à la plongée à l'air - estimation 2004).

  • Il est souhaitable d'investir dans quelques équipements supplémentaires : tables et/ou ordinateur nitrox. Si le nitrox utilisé contient plus de 40% d'oxygène, un équipement complètement dégraissé est nécessaire.

  • La manipulation d'O2 au gonflage nécessite d'être soigneux et attentif.

  • Il faudra prendre 5 mn sur votre temps de bavardage avant la plongée pour préparer cette dernière.

 

 

 De l'ensemble de ces remarques il est possible de tirer quelques lignes pour l'utilisation du nitrox.

  • Le nitrox n'est pas fait pour plonger profond. Par exemple, la profondeur limite pour un nitrox 32 est de 40 m et celle d'un nitrox 40 de 30 m.
  • Ensuite, le nitrox s'adresse à n'importe qui, ne nécessite aucun investissement coûteux, ne coûte pas beaucoup plus cher pour chaque plongée, et n'implique pas une préparation et des connaissances astronomiques (les cosmonautes n'utilisent pas le nitrox pour plonger en orbite) pour être utilisé.
  • Le plus important est que la diminution du pourcentage d'azote par rapport à l'air assure au plongeur une meilleure qualité de décompression.

 

 De cette merveilleuse nouvelle, deux types de stratégies peuvent être mises en avant :

La stratégie peinard :

le plongeur veut augmenter sa sécurité et minimiser sa fatigue. Il utilise un modèle de décompression à l'air (table ou ordinateur) et plonge au nitrox. Cette stratégie est bien adaptée aux personnes d'un certain âge, à ceux qui sont dans une condition très moyenne, aux pratiquants de plongées à profils " malheureux " (remontés rapides, yoyo, profils inversés, etc), aux pauvres plongeurs qui claquent irrémédiablement des dents au palier ou à ceux qui, avec ou sans raison, choisissent de transformer leur plongée en marathon olympique ou en séance de musculation.


La stratégie optimisée :

il s'agit de faire des plongées plus longues en bénéficiant de temps de palier " promotionnels spécial nitrox". Une option parfaite pour ceux qui préfèrent se balader tranquillement au fond plutôt que rester suspendu à trois mètres sous la surface à regarder les minutes s'égrener avant de pouvoir remonter boire un café sur le bateau. Il est alors indispensable d'utiliser un protocole de décompression adapté au nitrox utilisé (tables nitrox, ordinateur nitrox ou utilisation de tables à l'air en faisant un petit calcul pour les adapter au nitrox). 

Certains se demandent peut-être d'où vient l'idée de rajouter de l'oxygène dans l'air et comment cette idée a pu gagner le monde de la plongée loisir, parfois fort frileux aux innovations, surtout dans l'hexagone. En fait, le nitrox ne date pas d'hier. Le premier à l'utiliser dans des applications médicales fut le médecin anglais Reddoes en 1794. Paul Bert, largement impliqué dans tous les processus liés à la respiration des gaz fut, en 1874, le premier à fournir du nitrox à un équipage de montgolfière afin qu'ils puissent survivre à l'hypoxie lors de la montée en altitude. La plongée vint quelques années plus tard, avec Henry Fleuss, Maître plongeur pour la société londonienne Siebe, Gorman & Co. qui réalisa la première plongée au nitrox 50. S'en suivit une ribambelle d'expériences auxquelles furent associés des noms comme Haldane ou Draeger (le premier recycleur date de 1913) et qui donnèrent naissances aux premiers équipements utilisables par les professionnels et les militaires. Le nitrox était lancé et de multiples plongées eurent lieu entre les deux guerres utilisant différents nitrox et recycleurs.





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